jeudi 30 octobre 2008

#2


Zombie, un film culte, mon préféré, c'est le 2, j'aurais rêvé être figurante dans ce film. Je pense à tous ces gens qui se sont fait maquiller(mal) en zombie, déguiser(mal) en zombie et marchent(mal) comme des zombies sur le plateau de tournage de Romero. Le concept du zombie est on ne peut plus banal: des morts "reviennent sur terre car il n'y a plus de place en enfer", ils hantent les rues des villes, les prairies des campagnes, ET conservent leurs habitudes: ils se rendent dans les lieux qu'ils fréquentaient de leur vivant, dont le supermarché. La différence essentielle est qu'ils ne savent pas pourquoi ils font ces gestes, ils se rendent en ces lieux, car ils ne réfléchissent plus.
L'issue du film est tragique, il ne reste que quelques survivants qui se sont battus courageusement contre ces êtres, mais ils savent qu'ils ne s'en sortiront pas. Au début du film, beaucoup d'êtres vivants prennent un malin plaisir à dégommer les zombies, car, malgré le fait qu'ils soient agressifs et que leur morsure transforme un vivant en mort-vivant, ils sont fragiles et donc facilement destructibles (avec des "guns" bien sûr), les vivants haïssent les zombies,sauf quand il s'agit de proches...ceci n'est-il pas une belle métaphore de l'humanité?
Lorsque je vois ces scènes, je pense à un monde parallèle : tout ressemble à ce que je vois autour de moi lorsque je marche dans la rue, sauf qu'ici, les gens ont un peu de craie sur le visage.
Les zombies ont la particularité d'être très lents.




Zombie est une fiction qui dépeint un monde pré-apocalyptique dans lequel l'être humain (tel qu'il est défini par le réalisateur: vivant et non mort-vivant) est en voie d'extinction, le rapport des survivants (et des zombies!) au matériel, l'architecture, la technologie, est omniprésent.. on pourrait même dire que ce film aurait aucun intérêt sans ceci. Le film n'aurait pas existé.
C'est exactement ce qui m'intéresse; je souhaite m'arrêter sur les faits et gestes du quotidien éclairés par le contexte occidental, de nos jours pour les raisons qui suivent:
-la notion de quotidien ne peut pas exister s'il n'est pas situé dans un espace-temps défini
-le quotidien "public" (celui qui m'intéresse) a été profondément bouleversé et stigmatisé depuis les transformations diverses que le siècle précédent a subi et qui se poursuivent aujourd'hui

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